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"Conseil et Gestion de Patrimoine à la carte"

Que faire ?

Pagesco a choisi Guy Marty* pour vous énoncer quelles sont les 3 règles d’or afin de gérer cette crise.

Une crise de grande ampleur est-elle possible, probable, certaine ?
Voici trois règles d’or pour naviguer avec vos placements en période de tempête.
Sans prétendre anticiper les mois qui viennent, on peut raisonnablement penser que l’économie va souffrir. Momentanément ? Durablement ? « Si tu veux la paix, prépare la guerre » disaient les Romains. Il en va de même dans le domaine des placements. Ne pas fermer les yeux, mais préparer le pire. Et tant mieux si les choses finalement se passent bien.

On me pose souvent la question de ce qu’il faudrait faire en matière de placement avec tout ce qui se passe aujourd’hui et surtout tout ce qui risque de se passer.

L’économie va souffrir… un peu, beaucoup ?

Il est vrai qu’avec la guerre aux portes de l’Europe, avec les preuves d’approvisionnement en matière d’énergie, de denrées alimentaires, la hausse des prix, l’inflation, la hausse des taux d’intérêt, les risques géopolitiques à l’échelle de la terre entière… On peut se poser des questions sur l’éventualité d’une crise sérieuse.

Alors que faire ?

D’abord oublier le politiquement correct et accepter d’envisager qu’il puisse y avoir des grosses secousses, de l’inattendu. Et ensuite, il y a trois règles d’or pour traverser les périodes de turbulences.

Première règle d’or anti-crise : avoir un cap et s’y tenir

C’est à dire ne pas s’émotionner avec tout ce qui se passe. L’actualité, les bonnes nouvelles, les mauvaises nouvelles, les pires nouvelles, les surprises, l’inattendue et cetera… parce que toute l’actualité est mauvaise conseillère. Simplement les informations, les analyses parlent de la conjoncture, de l’écume des choses. Elles ne parlent pas du monde qui bascule. Elles sont trop près de l’économie qui change pour voir les tendances réelles. Donc avoir un cap et s’y tenir.

Deuxième règle d’or : procéder à une véritable diversification

Parce que là on se trompe souvent. Par exemple dans l’immobilier, quand quelqu’un a plusieurs logements, il se dit « j’ai bien diversifié ». Pas du tout ! Parce que l’immobilier dépend pour sa sécurité et pour sa performance de plusieurs choses. Il peut dépendre plutôt de l’économie comme le commerce, les bureaux, la logistique ou plutôt de la démographie comme le logement, la santé, les résidences pour personnes âgées. Donc déjà au niveau de l’immobilier, bien diversifier.

Ensuite, diversifier entre immobilier et actions d’entreprise. Parce que même si la Bourse est chahutée, elle remonte toujours même après des crises graves.

Et puis il y a une deuxième diversification qu’il ne faut pas oublier. La diversification en fonction des besoins d’argent qu’on peut avoir en cours de route.

Imaginez qu’à un moment donné, vous avez besoin d’argent. Et l’immobilier n’est pas à son meilleur jour, la Bourse est en train de souffrir. Ce n’est pas le moment de revendre.

Il faut prévoir, dans sa diversification, une poche d’argent disponible.

Et il y a aussi une troisième diversification, celle qui pense à l’inattendu, au non imaginé. Et là, ce sont les valeurs refuges. Peut-être l’or, l’argent métal. Là il s’agit pas du tout d’être consensuel ou d’être intelligent, car aucune crise ne ressemble à la précédente. Il s’agit de dire : « je me prépare à l’inattendu et j’y vais ».

Troisième règle d’or : ce n’est jamais la fin du monde !

Et cela est très important, c’est à dire que de toute façon, il faut penser, il faut préparer ses placements en sachant que l’immobilier peut souffrir, il repartira. Il est indispensable et il accompagnera la société qui repartira sur de meilleures bases.

Les actions d’entreprises, elles, peuvent souffrir énormément, mais de toute façon, elles repartent toujours, exactement comme l’économie.

Donc, si on pense bien que ce n’est jamais la fin du monde, qu’on a bien diversifié et que l’on garde son cap, eh bien on traversera mieux les turbulences. En attendant le beau temps après la crise.

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Après la crise vient le beau temps…

Voilà ce que je voulais vous dire aujourd’hui et je vous souhaite surtout beaucoup, beaucoup de succès dans cette période qui sera peut-être assez facile ou qui sera peut-être très difficile.

Geneviève GUILLIER
Gérant de la SARL G.GUILLIER / PAGESCO

 

*Qui est Guy Marty

C’est lui qui a lancé l’expression « pierre papier » aujourd’hui passée dans le langage courant. Quand les SCPI étaient encore pratiquement inconnues il a cru en leur avenir, les a fait connaître, les a défendues puis accompagnées dans leur croissance. Il a aussi beaucoup œuvré pour les Foncières cotées en Bourse devenues SIIC. Il a créé puis dirigé (1986-2016) l’Institut de l’Épargne Immobilière et Foncière, centre d’études sur les fonds immobiliers et sur les marchés immobiliers, et est membre du bureau du pôle de compétitivité Finance Innovation. Passionné d’histoire, de culture, d’économie, il aime mettre de la clarté, de la vie et souvent de l’humour dans ses analyses. Son ambition en tant que Fondateur de pierrepapier.fr : faire connaître plus largement l’immobilier « modernisé », et aider les professionnels et les particuliers à disposer des meilleures informations.